Endométriose, SOPK, infertilité chez la femme : les solutions ?

Par Carole GIRARD

En France comme d’autres pays au monde, on constate un accroissement du nombre de patientes souffrant de troubles hormonaux associés à diverses pathologies féminines :

  • Anomalie du cycle menstruel : perturbation des règles, accompagnée de syndrome prémenstruel, fatigue accrue, maux de tête, carence en Fer… sont un constat réalisé par l’ANSM française en lien avec la vaccination Covid-19,
  • Dysménorrhée : douleurs abdominopelviennes qui précèdent ou accompagnent les règles qui peuvent apparaitre à l’adolescence comme à l’âge adulte, rappelle l’Assurance maladie sur AMELI,
  • Endométriose : douleurs durant les règles et pendant les rapports sexuels (dyspareunie), douleurs pelviennes (dans le bas ventre), parfois invalidantes et handicapantes pour une vie sociale normale,
  • SOPK : syndrome des ovaires polykystiques qui engendre des cycles menstruels irréguliers, une hyperpilosité, de l’acné, la chute des cheveux, un surpoids, parfois accompagné de migraines ou céphalées et d’infertilité.

Selon le Ministère de la Santé et l’INSERM, 3,3 millions de femmes souffrent d’infertilité en France (la 1ère cause étant le SOPK) et l’endométriose touche environ 10% des Françaises en âge de procréer, soit 1,5 à 2,5 millions de femmes. Les symptômes de l’endométriose sont variables et nombreux :

Quelles solutions naturelles mettre en place ?

Une fois le diagnostic médical posé par votre médecin traitant ou gynécologue obstétricien, une prise en charge médicamenteuse peut vous être proposée. Souvent, elle suffit à améliorer l’état de la patiente, sans pour autant traiter l’origine du trouble, mais parfois cette prise en charge est insuffisante, voire infructueuse. Alors que pouvez-vous faire pour moins souffrir et aller mieux ?

1. Soulager l’endométriose et le SOPK avec la Médecine traditionnelle Chinoise

Les troubles liés à l’endométriose ou au SOPK sont généralement associés en MTC à une perturbation du méridien de Rate, du Foie, du Rein, une stase du sang et un trouble des gonades. Le point d’acupuncture 6 Rate, dit « Intersection des trois Yin » est généralement un incontournable du protocole de soins, de même que la réflexologie (acupression des zones réflexes).

Outre l’apport d’un confort rapide apporté à la patiente, une séance permet de lever les points de blocages pour aider le corps à mieux s’auto-réguler une fois les corrections, mise en place sur le plan alimentaire et d’hygiène de vie (activité physique régulière), proposées par votre naturopathe micro nutritionniste. Parfois, il convient aussi de s’occuper du conjoint, car les hommes peuvent aussi être touchés par des troubles sexuels de l’érection, manque de plaisir, baisse de la libido, troubles de la prostate, andropause, etc.

2. Réduire les états inflammatoires du SOPK grâce à la Naturopathie

Il a été prouvé que consommer davantage de légumes, de protéines maigres, des Omega 3 (sardine, saumon) ainsi que des fibres alimentaires (ex : grains entiers, lentilles, légumes et fruits non passés à l’extracteur de jus) permet de soutenir le métabolisme de base et de réguler les niveaux d’insuline souvent problématiques dans le syndrome des ovaires polykystiques. La réduction de la quantité de sucres raffinés, sirop de glucose, aliments transformés et graisses saturées (ex : chips) sont aussi indispensables, afin d’éviter les réactions pro-inflammatoires (avec douleur). La consommation d’aliments naturellement anti-douleur peuvent aussi être d’un grand secours.

Des apports en Vitamines de certains groupes ainsi que la prise de médiateurs de l’inflammation (résolines, protectines et marezines) apportent en micro nutrition un soulagement à long terme, car on va agir directement sur la source du problème. Cela est d’autant plus indispensable que généralement ces troubles hormonaux s’accompagnent d’une dysbiose intestinale avec un leaky gut syndrome, voire aussi une endotoxémie métabolique (dosage des LPS dans le sang).

3. Soulager l’endométriose et le SOPK grâce à la phytothérapie

On trouve en pharmacie de nombreux compléments alimentaires à base de plantes qui soulagent naturellement les douleurs et symptômes liés à l’endométriose et au SOPK.

En effet, la racine de maca, le gattilier, les bourgeons de framboisier et l’huile d’onagre sont recommandées pour soutenir l’équilibre hormonal chez la femme. Mais encore faut-il les choisir avec les bons dosages, s’assurer de leur compatibilité entre eux, tout en veillant à la qualité de leur provenance et mode de fabrication. Tous ne se valent pas !

Privilégiez les produits non-irradiés et sans conservateur. C’est simple, si ce n’est pas clairement indiqué sur la boîte « Non irradié et sans conservateur« , c’est qu’ils le sont, alors fuyez !

4. Eliminer les toxines du corps en micro-nutrition

Généralement, l’inflammation et la douleur sont associées au long-cours à un engorgement du Foie et à la difficulté que rencontre le corps d’éliminer naturellement ses toxines (déchets).

Une détox – lorsqu’elle est possible dès lors que l’énergie vitale de la personne est suffisante – permet d’éliminer les déchets accumulés par les émonctoires naturels (peau, transpiration, poumons, urine, selles).

En fonction des besoins et des résultats attendus, plusieurs plantes dont l’association est compatible, seront utilisées. Parmi elles, on trouve : romarin, genévrier, thym, chardon-marie, pissenlit, artichaut, radis noir, chlorelle, olivier, etc.

Un complexe à base de vitamines du groupe B et C, des minéraux cofacteurs indispensables aux réactions enzymatiques (zinc, sélénium, magnésium, manganèse …) ou du Glutathion (sinon NAC), pourront s’avérer nécessaires en cas de trouble de la phase II de détox hépatique (phase de conjugaison). Vous permettez ainsi naturellement au foie de purifier le corps des effets délétères de votre inconfort hormonal (endométriose, SOPK, dysménorrhée).

Si vous êtes concerné et n’avez pas encore trouvé de solution pour aller mieux, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre naturopathe, micro nutritionniste et praticien en Médecine traditionnelle chinoise.

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Sources & études médicales :

Prostaglandine D2 : nouveaux rôles dans la gonade embryonnaire et pathologique – Safia Malki – Médecines&Sciences 2008
Marésine-1 et maladies inflammatoires – Natsuko Saito-Sasaki – 2022 – PubMed
Résolvines et protectorines dans la résolution de l’inflammation – Charles N Serhan – 2011 – Chemical Reviews
Élévation des marqueurs de l’endotoxémie chez les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques – Beata Banaszewska – 2020 – Oxford Academic
La détoxification hépatique – Jean Pierre Guiliani – 2019 – Revue Hippocrate
Efficacité de l’acupuncture dans le syndrome des ovaires polykystiques SOPK « l’acupuncture pourrait favoriser la récupération des cycles menstruels ainsi que réguler à la baisse les niveaux de LH et de testostérone chez les patientes atteintes du SOPK. » – 2020 – Jielei Wu – Wolters Klyuwer Medecine
Efficacité de l’acupuncture pour la douleur associée à l’endométriose  » L’acupuncture est une méthode efficace et sûre pour soulager la dysménorrhée, raccourcir la durée de la douleur et améliorer le bien-être et la qualité de vie des femmes souffrant de douleurs associées à l’endométriose, bien que son efficacité s’estompe après l’arrêt du traitement. » – 2023 – Pei ShuangLi – Fertility and sterility ASRM
Efficacité des acides gras oméga-3 pour le syndrome des ovaires polykystiques – 2018 – Kailin Yang – Reproductive Biology ans Endocrinology